Moscou : Inaugurations de deux nouveaux bâtiments pour des centres communautaires Loubavitch

Moscou : Inaugurations de deux nouveaux bâtiments pour des centres communautaires Loubavitch

 

Lors de deux cérémonies émouvantes et prestigieuses qui se sont tenues à deux jours d’intervalle dans deux quartiers éloignés de Moscou, la capitale russe, ont été inaugurés les nouveaux bâtiments de deux synagogues et centres d’activités Loubavitch.

 

La première cérémonie a eu lieu dans le quartier Novy Vechsky, dirigée par le Rav Zalman Shimon Deren. La seconde a eu lieu dans le quartier Pokrovsky, dirigée par le Rav Yehezkel Lazer.

Lors de la pose des mezouzot sur les portes principales, le Grand Rabbin de Russie Berel Lazar a été honoré. Dans son discours, il a encouragé les résidents juifs des quartiers à fréquenter régulièrement les nouveaux centres, et à inviter leurs voisins et amis juifs à se joindre aux prières et aux cours.

Le Rav Lazar a appelé les rabbins des quartiers à augmenter les rangs et les bancs, à étendre les activités diversifiées et à faire tout leur possible pour que la vie communautaire juive se développe désormais exponentiellement, contrairement aux anciens bâtiments qui étaient trop petits pour contenir la communauté locale.

Ces deux nouveaux centres Loubavitch rejoignent les quarante antennes disséminées dans Moscou, la capitale, et constituent des points de lumière et de vitalité spirituelle pour des centaines de milliers de juifs dans la capitale russe.

 

Crown Heights : Soirée de solidarité pour soutenir Tsahal

Crown Heights : Soirée de solidarité pour soutenir Tsahal

Des résidents de Crown Heights se sont réunis pour une fête et une collecte de fonds de Hanoukka aux Arches à Crown Heights lors de la 8ème nuit de Hanoukka afin de récolter des fonds pour soutenir les soldats de Tsahal sur le front de la guerre en Israël.

L’événement a été organisé par des membres du Mitzvah Center, une synagogue sur l’avenue Troy à Crown Heights, et a permis à tous de s’impliquer dans l’effort de guerre de n’importe où dans le monde.

La soirée de gala a été coordonnée par Yossi Chayo, propriétaire de Bellissimo Hats, et Mendel Kugel, également membre du Mitzvah Center, avec leur synagogue, et comprenait un buffet fastueux de Sizzle et une vente aux enchères caritative en direct avec des tombolas sur une sélection de prix.

Les participants ont profité d’un délicieux bar chaud de chawarmas, de vin et de cocktails, et d’un concert Live du chanteur Eli Levin.

VIDÉO: Replay de l’événement

 

La tombola et l’événement VIP ont bénéficié aux soldats de Tsahal actuellement sur le front à Gaza. Travaillant avec le Rav Moshe Pinson de Bais Shmuel Chabad et le Rav Beryl Junik, des militants communautaires récemment revenus d’une mission de solidarité en Israël, ils ont établi un contact avec le Chalia’h Rav Shalom Wexelman qui vit près de la frontière, pour financer ses activités extensives pour les soldats.

Cette Hanoukka, le Rav Wexelman s’est déplacé sans relâche dans les bases militaires et a réchauffé les soldats avec la lumière et la joie de Hanoukka, organisant des cérémonies d’allumage de Hanoukkia et des fêtes de Hanoukka pour les réconforter quand ils en avaient le plus besoin.

Les fonds récoltés serviront également à acheter de l’équipement tactique vital pour sauver des vies, dont on a désespérément besoin sur le front, notamment des extincteurs à haute technologie qui seront utilisés pour prévenir et éteindre les incendies de chars qui ont provoqué des blessures et des morts chez les soldats au combat.

‘Nuit de Nitel’ au 770 : les échiquiers remplacent les livres

‘Nuit de Nitel’ au 770 : les échiquiers remplacent les livres

Lors de la « nuit de Nitel », il est de tradition dans le judaïsme, et particulièrement chez les Hassidim, de ne pas étudier la Torah. À la place, dans certains endroits, des conférences sur des sujets profanes sont organisées.

Mais dans de nombreuses communautés hassidiques, la nuit de Nitel est utilisée pour jouer à des jeux de réflexion ou aux cartes.

Dans les communautés Loubavitch dans le monde, cela est devenu une coutume – pendant la nuit de Nitel, les livres d’étude sont remplacés par des échiquiers.

Hier soir, des pères et des fils, des jeunes et des personnes âgées se sont réunis dans la maison d’étude du Rabbi à 770 pour jouer ensemble aux échecs. Des Hassidim de différentes cours de New York sont venus voir de près le spectacle fascinant. Certains d’entre eux ont même rejoint les parties actives.

 

 

L’incroyable rencontre entre le Rav Michael Taieb et une famille rescapée de Kfar Aza secourue par son fils

L’incroyable rencontre entre le Rav Michael Taieb et une famille rescapée de Kfar Aza secourue par son fils

Photo de couverture : le Rav Michael Taieb au stand de Tefilines. À droite : son fils, Mendel Taieb, commandant de compagnie à Givati, allume les bougies de Hanoukka avec ses soldats à Gaza

Depuis le début de la guerre contre le Hamas, le Rav Michael Taieb sort le vendredi pour renforcer les habitants du sud avec l »opération Tefilines’, mais ce qui lui est arrivé cette semaine l’a fait pleurer d’émotion. Une famille de Kfar Aza qui est venue réciter la bénédiction du ‘Gomel’ a reconnu la photo de son fils Mendel et l’émotion était double.

 

Depuis le début de la guerre, le Rav Michael Taieb se rend tous les vendredis avec un ami au Centre commercial ‘Big’ à Ashdodi pour renforcer les habitants du sud avec l »opération Tefilines’,.

« Vendredi dernier, une famille est arrivée, une femme, son fils et sa fille. J’ai proposé au fils de mettre les Tefilines. La mère a raconté qu’ils étaient des habitants évacués et rescapés de Kfar Aza et qu’ils voulaient réciter la bénédiction du ‘Gomel’. Mon ami hassidique lui a dit en passant que mes deux fils servent actuellement à Gaza », raconte le Rav Taieb sur ll’émouvante Providence. « Elle m’a alors demandé plus de détails, sur le nom de leur unité et alors je lui ai montré une photo de mon fils Mendel. L’expression du visage de la mère changea subitement et s’écria : « Mais C’est le commandant de compagnie du bataillon Rotem Givati qui nous a extraits de la maison »,  et elle éclata en sanglots ».

Les larmes sont contagieuses, d’autant plus dans un tel événement. Le Rav Taieb a alors envoyé une vidéo à ses amis afin de témoigner de l’événement .

 

« Mon fils Mendel, commandant de compagnie à Givati, est arrivé à Kfar Aza le Chabbat Simhat Torah à 10 heures du matin, et ils ont raconté qu’il les avait extraits à minuit. Il y avait là un combat maison par maison, ils ont combattu 60 heures d’affilée », dit le Rabbin Taieb avec émotion..

Il conclut : « J’étais très ému. Je me retrouve à dire le ‘Gomel’ avec le fils de la famille, alors que mon fils Mendel les avait extraits de la maison et a éliminé les terroristes qui se trouvaient dans cette maison… Il y avait beaucoup d’émotion. J’ai vu la boucle se fermer, Dieu dirige les choses ! »

 

 

 

La nuit de « Nitel » :   La façon juive de passer la veille du 25 décembre

La nuit de « Nitel » : La façon juive de passer la veille du 25 décembre

La nuit du 24 au 25 décembre revêt une signification particulière pour les Juifs. Appelée « Nitel Nacht » en yiddish, il s’agit d’une nuit de suspension et d’abstinence, notamment concernant l’étude de la Torah.

 

Le 25 décembre est universellement célébré par les non-juifs comme l’anniversaire de la personne sur laquelle une religion non-juive dominante a été fondée ; une personne qui malheureusement avait aussi « le statut halachique d »un juif qui attire d’autres juifs à l’idolâtrie' ». Pour cette raison, un esprit d’impureté spirituelle extrême prévaut cette nuit-là.

De plus, il y a eu une longue période de l’histoire où il était courant pour les membres de cette religion de « célébrer » la veille du 25 décembre en attaquant les juifs ; cela a conduit à une décision rabbinique de ne pas garder les yeshivot ouvertes la veille du 25 décembre.

Selon les termes du Rabbi précédent, « Il est de notre coutume de s’abstenir d’étudier la Torah la nuit de « Nitel Nacht » jusqu’à minuit ». La raison de cette restriction – telle qu’entendue de son père, le Rabbi Rashab – est « de ne pas ajouter de vitalité spirituelle » aux forces de l’impureté. En d’autres termes, nous ne souhaitons pas ajouter de vitalité spirituelle à « cette personne » [celle dont ils célèbrent l’anniversaire] ni à « ceux qui suivent actuellement ses opinions ».

« Hayom Yom » (entrée du 17 Tevet) cite le Rabbi Rashab disant : “ceux qui éprouvent tant d’ardeur à l’étude que ces huit heures (pendant lesquelles ils ne peuvent apprendre) dérangent profondément, je les désapprouve”.

SUIVRE LE CALENDRIER NON JUIF ACTUEL

  • De nos jours, le calendrier de « Nitel Nacht » suit le calendrier non juif utilisé aux États-Unis et dans la plupart des autres pays (y compris la Russie, qui suivait auparavant un calendrier différent), c’est-à-dire le 25 décembre.

LE JEU D’ÉCHECS DU RABBI

  • Le Rabbi Rashab passait « Nitel Nacht » à jouer aux échecs ou à conseiller ceux qui jouaient à ce jeu.

La raison derrière cette pratique est que même le moment le plus insignifiant du calendrier, qui ne peut pas être raffiné de manière « directe » par l’étude de la Torah, devrait au moins être utilisé – et ainsi élevé – en s’engageant dans une activité fructueuse, comme un jeu qui aiguise clairement l’esprit.

NE GASPILLEZ PAS VOTRE TEMPS

  • La coutume du Rabbi Rashab nous donne une instruction : nous ne devrions pas gaspiller le temps de « Nitel Nacht » en ne faisant rien du tout, à D.ieu ne plaise ; nous devrions plutôt le passer de manière fructueuse (en particulier d’une manière qui augmente la sagesse) ou en accomplissant des actes de Tsedakah et de bonté – ou même simplement en s’occupant de la maison, etc.
Jeunes ambassadeurs du judaïsme : le camp d’hiver des Chlou’him en Californie

Jeunes ambassadeurs du judaïsme : le camp d’hiver des Chlou’him en Californie

Cette semaine en Californie, une centaine d’enfants de Chlou’him venus des quatre coins du monde se sont réunis pour un camp d’hiver visant à renforcer les liens entre ces ambassadeurs du judaïsme. Organisé par et pour les Shluchim, ce rassemblement annuel est l’occasion pour ces jeunes de tisser des amitiés durables et de se ressourcer, tant sur le plan spirituel qu’émotionnel.

 

Cette semaine, une centaine de jeunes Chlou’him des États-Unis et du monde entier se sont réunis à Glendale, en Californie, pour le 11ème camp d’hiver annuel de la côte ouest de MyShliach Tzeirei HaChlou’him. De l’Angleterre à l’Australie et à travers les États-Unis, ces jeunes ambassadeurs du judaïsme se sont rassemblés pour renforcer leurs liens avec leurs camarades Chlou’him et leur mission commune.

Le camp d’une semaine met l’accent sur les activités de groupe et la cohésion, favorisant des amitiés qui dureront toute une vie. Les conseillers, dont beaucoup ont déjà occupé des postes de direction dans d’autres camps du monde entier, ont rejoint cette mission en raison de leur profond dévouement aux jeunes Chlou’him du Rabbi.

« Ce camp n’est pas seulement un camp ; c’est une famille. Le soutien et l’unité du personnel et des campeurs vont bien au-delà de ces huit jours ; cela dure toute l’année », a déclaré le Rav Zalmy Kudan, directeur du camp, « Nous espérons offrir à ces jeunes Chlou’him un environnement nourrissant où ils peuvent grandir et apprendre ensemble. »

Le camp est dirigé par les directeurs de camp expérimentés, le Rav Zalmy et Shterna Kudan, et le Rav Mendel et Rochel Loschak, Chlou’him à Santa Barbara, en Californie.

« Cette semaine puissante est une bouée de sauvetage pour les jeunes Chlou’him. Elle leur fournit les outils et le soutien dont ils ont besoin pour remplir leur mission avec enthousiasme et dévouement », a déclaré le Rav Mendy Kotlarsky, directeur exécutif de Merkos 302. « C’est notre priorité absolue de nous assurer que les Yaldei HaChlou’him ont tout ce dont ils ont besoin spirituellement, physiquement et émotionnellement ; ce programme est un élément essentiel de cette mission. »

Au cœur du programme du camp se trouve un programme d’apprentissage approfondi axé sur le Machia’h, thème central du Chli’hout. Les campeurs acquerront également une compréhension globale de leur rôle de Chlou’him, combinant les perspectives de la Nigla et de la Hassidout.

« Dans le monde d’aujourd’hui, il est crucial que les jeunes Chlou’him aient un espace où ils peuvent se connecter et être renforcés par leurs pairs du monde entier », déclare le Rav Mendy Shanowitz, directeur de MyShliach chez Merkos 302. « Ce camp incarne la famille mondiale des Chlou’him, permettant à ces jeunes ambassadeurs d’influencer positivement leur entourage dans leur lieu de Chli’hout. »

Le soutien pour cette expérience inoubliable pour les jeunes Chlou’him a été fourni par le Rav Moshe Kotlarsky, vice-président de Merkos L’Inyonei Chinuch, M. Shmuel Aizenberg, M. Sholom Leyton, M. Yosef Gorowitz et de nombreuses autres personnes généreuses sans lesquelles tout cela serait impossible.

Le camp est organisé et géré par des Chlou’him pour des Chlou’him. Le comité exécutif supervisant le financement et les opérations du camp se compose des Chlou’him californiens Rabbi Simcha Backman, Rabbi Nachman Abend et Rabbi Shlomo Bistritsky.

Pour soutenir ce projet exceptionnel, visitez https://www.tzeireihaChlou’himcamp.com/donate.html

 

Vayigach A la lumière du Dvar Mal’hout – Rav Yaacov Abergel

Vayigach A la lumière du Dvar Mal’hout – Rav Yaacov Abergel

 

Pour la guérison complète de Eli ben Peîrel et de Raphaêl ben Yamna

Le Rabbi expliqué Dans le Dvar Mal’hout sur la Paracha Vayigach que la force dont un Juif a besoin pour faire face à l’exil peut s’exprimer de deux façons :
Dans un premier cas la force d’un Juif reste limitée car il compose avec le monde et ne sort pas des limites qu’il lui impose.
Dans un deuxième cas, le fait de vivre dans l’obscurité de l’exil n’empêche absolument pas ce Juif de vivre en étant totalement détaché de tous les sujets de l’exil. Il renforce tellement le lien qui l’unit à Hachem que ses pensées ses paroles et ses actions ont pour effet de transformer la réalité au point que même la plus grande autorité du pays dans lequel il se trouve se pliera à sa volonté (laquelle se fond dans la Volonté du Saint béni soit-Il). Ainsi, le Rabbi explique que la force d’un Juif consiste à s’élever bien au-delà du monde et de l’exil afin d’en briser les limites pour en faire le réceptacle de la Lumière infinie de D.ieu.

L’exemple donné ici est celui de Mordé’haï au temps de Pourim. Il est écrit au sujet du festin que donna le Roi A’hachvéroch (Méguila d’Esther, 1, 8) :
‘On buvait à volonté, sans aucune contrainte, car le Roi avait recommandé à tous les sujets de sa maison de faire la volonté de l’un et de l’autre’.
On explique que l’expression ‘faire la volonté de l’un et de l’autre’, signifie que le roi A’hachvéroch ordonna de faire en même temps, ‘selon la volonté de Mordé’haï et d’Aman’.
Or, comment est-il possible de faire en même temps, selon la volonté de Mordé’haï, ‘un homme Juif’, et d’Aman, ‘un oppresseur et un ennemi’ d’Israël’ ?
Peut-on ‘Faire la volonté de l’un et de l’autre ? Le vent peut-il souffler en même temps dans deux directions opposées pour permettre à deux bateaux de naviguer dans deux directions opposées ? ‘. De fait, il est impossible d’assouvir, en une seule fois, deux désirs qui s’opposent l’un avec l’autre : la volonté de Mordé’haï en même temps que celle d’Aman.

Il est écrit (Méguila, 3, 2) : ‘Tous les serviteurs du roi, admis à la cour royale, s’agenouillaient et se prosternaient devant Aman, car tel était l’ordre donné par le roi en son honneur, mais Mordé’haï ne s’agenouillait ni ne se prosternait’.
L’opposition entre Mordé’haï et Aman exprime notre façon de combattre l’exil : en composant avec le monde et donc en restant soumis aux limites que cet exil nous impose (Aman), ou bien en nous attachant à D.ieu d’un lien si intense que cela nous permet de nous élever bien au-delà de toutes les limites (Mordé’haï).

Chaque Juif a le devoir de se soumettre aux lois du pays dans lequel il vit, évidemment c’est seulement dans le cas où ces lois ne contredisent pas la Hala’ha. Personne ne peut imposer à un Juif d’agir contrairement à la Volonté de D.ieu. Le point que le Rabbi soulève ici ne concerne pas les sujets qui sont liés à la Torah et aux Mitsvoth. Il concerne les sujets qui sont permis par la Torah.
Un Juif peut-il vivre selon les normes et les usages de ce monde conformément à la volonté d’Aman et en même temps selon la volonté de Mordé’haï qui ‘ne s’agenouillait pas et ne se prosternait pas’ ?
A priori nous pouvons penser que le fait que L’Eternel nous a envoyé en exil implique que nous soyons obligés de nous plier aux limites et aux usages qu’il nous impose, et dans ce cas comment est-ce possible d’agir à l’exemple de Morde’haï ? En effet l’attitude de Mordé’haï, contrairement à la volonté d’Aman, exclut totalement l’idée de composer avec le monde et dans ce cas comment est-il possible de ‘faire la volonté de l’un (Aman) et de l’autre (Mordé’haï)’ ?
S’il se soumet aux lois et aux usages du pays (la volonté d’Aman) comment pourra-t-il dans ce cas faire la volonté de Mordé’haï qui consiste à ne ‘jamais s’agenouiller ni à se prosterner’ ?
De fait, les usages et les normes d’un pays, même s’ils ne sont pas contradictoires avec la Hala’ha peuvent constituer des limites dans nos actions qui ont pour but de provoquer la Délivrance.

Le ‘Hidouch que le Rabbi nous enseigne ici est que ‘si nous nous attachons à D.ieu tel qu’Il est au-delà de la façon dont Il dirige ce monde, il devient alors possible d’unir deux contraires : même en nous trouvant dans ce monde et dans l’exil nous pouvons agir conformément au verset selon lequel ‘Il ne s’agenouillait ni ne se prosternait’, car nous nous trouverons à un niveau qui est bien au-delà du monde (et de ses limites)’.

L’exemple de l’Arche de l’Alliance :
Cet enseignement du Rabbi n’est pas sans nous rappeler cet autre enseignement du Maguid de Mézeritch. A celui qui désirait obtenir la richesse, le Maguid conseilla ‘d’aller vers le nord, car la Table des pains de proposition se trouve au nord, dans le Temple’. S’il désirait la Torah, ‘il lui fallait se diriger vers le sud, car la Ménorah se trouve vers le sud, dans le Temple’. Enfin, s’il désirait les deux, ‘il lui fallait se diriger vers l’endroit de l’Arche, car l’Arche ne prenait pas de place dans le Temple’.
De fait, chaque Juif détient le pouvoir d’unir deux contraires, d’attirer la lumière infinie de D.ieu dans ce monde inférieur. Il lui suffit pour cela de ‘se diriger vers l’endroit de l’Arche’, c’est-à-dire d’agir par la force de l’Essence de son âme, laquelle se situe bien au-delà de ce monde puisqu’elle est enracinée dans l’Essence divine. Chacun détient la capacité de dévoiler en lui-même la force du lien qui unit son âme à D.ieu. Il doit pour cela tout d’abord utiliser les forces de la partie de l’âme qui s’habille dans le corps (l’intellect, les sentiments, l’action), et c’est par elles qu’il parviendra ensuite à révéler en lui-même la force infinie de l’Essence de son âme.
Révéler l’Essence de son âme c’est parvenir au niveau de l’Arche qui ‘ne prend pas de place dans le Saint des Saints’, donc au-delà de toutes les limites de ce monde matériel.

Dans son discours intitulé ‘Et tu ordonneras aux enfants d’Israël’ le Rabbi explique que le dévoilement de la force de l’Essence de l’âme provient du fait d’avoir le cœur brisé par l’absence du Machia’h et du troisième Temple. Cette souffrance ressentie par un Juif qui provient du fait de vivre dans l’exil, l’amène à dévoiler les forces les plus profondes de son âme. Ainsi, lorsque le Rabbi nous enseigne que nous devons pousser le cri de ‘Ad-matai ?’, ‘Jusqu’à quand ?’, nous devons comprendre que ce cri doit être l’expression de notre souffrance face à l’exil et face à l’absence du Machia’h et que ce cri a pour but d’accomplir une action qui aura pour effet de provoquer la Délivrance finale. Peut-être est-il judicieux d’expliquer que ‘nous ‘agenouiller et nous prosterner’ devant l’exil signifie que l’exil nous affaiblit car il est à l’origine de notre tristesse et de notre inaction. A l’opposé, nous devons nous conformer à l’enseignement du Rabbi Rachab selon lequel l’exil ne doit avoir pour effet sur nous-mêmes que celui de nous faire prendre conscience et de ressentir dans notre cœur de l’amertume face à tout ce qui nous empêche de percevoir le Divin. Dans ce cas, l’exil nous permettra d’accéder à une Téchouva véritable.

 

L’Attitude de Yéhoudah :
Dans le Livre Torah-Or, sur la Paracha Vayigach, L’Admour Hazaken explique que dans le monde qui a été créé selon l’enchaînement des mondes le niveau de Yossef correspond aux 6 Attributs divins (Midot) du monde d’Atsilout : ‘Hessed, Gvurah, Tiféreth, Netsa’h, Hod Yessod, et le niveau de Yéhoudah correspond à l’Attribut de Mal’hout qui est la dernière des Sefirot du monde d’Atsilout.
Comme nous le voyons dans la Paracha, Yéhoudah est totalement soumis à Yossef, exactement comme Mal’hout est totalement soumise aux Sefirot qui la précèdent puisque la lumière de Mal’hout ne provient pas d’Elle-même mais des Attributs divins qui la précèdent dans l’ordre de l’enchaînement des mondes.

De manière plus profonde encore l’Admour Hazaken explique que les éléments matériels du Michkan suivent l’ordre de l’enchaînement des mondes :
*Le sol du Michkan fait de poussière correspond au règne le plus bas : le règne Minéral : Afar, Domem.
*Les poutres du Michkan faites de bois de Cèdre s’élèvent au-dessus du sol et correspondent au règne Végétal (Tsoméa’h) qui est plus élevé que le règne Minéral.
*Le toit du Michkan fait de peaux d’animaux recouvre l’ensemble du Michkan et correspond au règne Animal qui est plus élevé que le règne végétal.

Cependant, il est écrit que dans les temps Messianiques la lune deviendra aussi grande que le soleil. Cela s’exprimera par le fait que l’Attribut de Mal’hout (la lune) s’élèvera au-dessus de tous les Attributs divins (le soleil), ainsi qu’il est dit : ‘la nuit brillera comme le jour’, et ‘l’épouse vertueuse (Mal’hout) deviendra la couronne de son mari (les Attributs du monde d’Atsilout)’. Ainsi, l’Admour Hazaken nous enseigne que le règne Minéral s’élèvera au-dessus des autres règnes à l’image du toit du troisième Temple qui sera fait de pierres.

Ainsi, selon l’ordre de l’enchaînement des mondes le règne le plus bas est celui de Afar : la poussière inanimée, mais dans les temps futurs c’est le niveau de Afar qui s’élèvera au-dessus des autres règnes.

L’Admour Hazaken nous enseigne que ce principe s’accorde au fait que ‘la fin de l’action est au-départ dans la pensée’. Cela signifie que la terre qui est elle-même l’élément le plus bas de la Création est en réalité le but de la Création. En effet, le ciel est apparu avant la terre dans la Création du monde mais d’après le principe selon lequel ‘la fin de l’action est au-départ dans le pensée’ la terre est apparue en premier dans la Pensée de D.ieu signifie qu’elle est le but de la Création et c’est pour cela qu’elle est apparue en dernier.

Il en va de même au sujet de Yossef et de Yéhoudah car aujourd’hui Yéhoudah reçoit l’influence de Yossef, mais lorsque L’Eternel dévoilera Sa Pensée c’est Yéhoudah qui deviendra Roi d’Israël (à l’exemple de la lune qui deviendra aussi grande que le soleil). Dans notre service divin, Yéhoudah représente le ‘Bitoul’ la soumission la plus totale (à l’exemple du Minéral, ‘la terre que l’on piétine’) et Yossef représente l’amour et la crainte de D.ieu : les Midot (à lexemple du Végétal, comme un arbre qui grandit, l’amour et la crainte de D.ieu grandissent dans le cœur).

L’enseignement que nous devons tirer est que l’attitude que nous devons adopter pour provoquer la Délivrance finale est celle de Yéhoudah.
‘Yéhoudah’ exprime le fait de reconnaître (‘Hodaa’ : ‘reconnaissance’) à chaque instant et dans chaque situation ‘qu’il n’y a rien en dehors de Lui’.
Bien que Yéhoudah savait que pour libérer son frère Benyamin il devait avant tout se soumettre à Yossef, ainsi qu’il est dit (Vayigach, 44, 18) : ‘De grâce, mon maître…Car tu es comme Pharaon…’. Cependant, le Rabbi nous enseigne que Yéhoudah n’a pas agi en étant soumis aux normes et aux usages de ce monde. Il ‘s’approcha de Yossef’ sans même en avoir reçu l’autorisation, et bien que Yéhoudah était soumis à Yossef, une force redoutable l’animait. Ainsi, le Rabbi souligne que Yéhoudah était même d’un niveau supérieur à celui de Mordé’haï. Contrairement à Mordé’haï qui fut nommé comme associé du roi par A’hachvéroch, ou comme Yossef qui fut nommé vice-roi par Pharaon, Yéhoudah agit seulement par ses propres forces lorsqu’il ‘s’approcha de Yossef’, et c’est par cette attitude que Yéhoudah donna la force aux enfants d’Israël de combattre l’exil de l’Egypte, et de s’y installer dans la largesse.
A l’exemple de Yéhoudah, c’est par notre soumission vis-à-vis de l’Eternel et notre soumission vis-à-vis du Rabbi que nous aurons enfin le mérite de provoquer la Délivrance et le dévoilement de notre juste Machia’h, très bientôt et de nos jours, avec l’aide de D.ieu.
*

Dans le discours Hassidique intitulé ‘Chouva Israël’, le Rabbi Rachab nous enseigne que le dévoilement supérieur de l’Essence de l’âme Juive, tout comme le dévoilement de l’Essence de la Torah, sont allusionnés dans les mots du verset (Chir Ha Chirim, 2, 6) : שמאלו תחת לראשי ו’מ’נו תחבקנ’ :
‘Son bras gauche soutient ma tête et son bras droit m’enlace’.

Le Rabbi Rachab explique que la ‘Droite’ correspond au dévoilement de l’Essence divine, c’est ‘le niveau de la Torah telle qu’elle est dans Son Essence’ (Chapitre 2 du discours du Rabbi Rachab).

A la lumière de cet enseignement, il est possible de dire que le nom ‘Benyamin’, qui est composé des mots בן (fils) et ימין (droite), évoque aussi le dévoilement de l’Essence divine : ‘la Droite’. (Par ailleurs, Yaacov donna à Benyamin, une Bénédiction qui est liée à la construction du Temple où réside la Présence divine, ‘la Droite’).

Plus encore, il est possible d’établir ici un lien entre l’emprisonnement de Shimon le fils de Yaacov, qui aboutit finalement au fait que tous les fils de Yaacov, et Yaacov lui-même, furent libérés de toutes leurs épreuves lorsque Yossef ‘installa son père et ses frères et leur donna une propriété dans le pays d’Egypte’ (Vayigach, 47, 11), avec ‘l’emprisonnement’ de Rabbi Shimon Bar-Yohaï dans une caverne, qui aboutit finalement au dévoilement du Livre du Zohar.

L’emprisonnement de Shimon, le fils de Yaacov, dans une prison d’Egypte, et l’enfermement de Rabbi Shimon Bar-Yohaï dans une caverne, aboutirent donc tous les deux à une délivrance : la délivrance des enfants d’Israël, et la délivrance de la partie cachée de la Torah.

Ces deux évènements expriment clairement le principe que la lumière qui vient de l’obscurité est plus élevée que la lumière elle-même, et ce même principe s’applique à l’enseignement du Rabbi dans le Dvar Mal’hout sur notre Paracha.

En effet, dans ce Dvar Mal’hout de la Paracha Vayigach, le Rabbi explique que la force d’un juif pour combattre l’exil peut s’exprimer de deux façons :
Dans un premier cas, la force reste soumise et doit s’accorder aux limites que nous imposent le monde, à ses normes, ses usages, et ses lois.
Dans le deuxième cas, un Juif parvient à s’élever totalement au-dessus des choses de ce monde, au-dessus des peuples et de l’exil.
Ainsi, le Rabbi explique que la force d’un Juif ne consiste pas seulement dans le fait de se rendre maître du monde et de l’exil, avec leurs usages, leurs normes et leurs limites, mais elle consiste à s’élever bien au-delà du monde et de l’exil afin d’en briser les limites, pour en faire le réceptacle de la lumière infinie de D.ieu.

Aussi, le Rabbi vient nous donner l’exemple de Mordé’haï Ha Yéhoudi et celui de Yéhoudah, le fils de Yaacov, car ils expriment tous les deux l’attitude qui consiste à s’élever au-dessus du monde, afin de provoquer la Délivrance :
Yéhoudah et Mordé’haï Ha Yéhoudi ‘s’élevèrent au-dessus de toutes les limites du monde et de l’exil’.

C’est par le fait de s’attacher à D.ieu de la manière la plus profonde que l’on parvient à atteindre un tel niveau, à transformer l’exil en une demeure pour l’Essence divine.
Parvenir à ce niveau implique donc que nous ne devons pas nous accomoder à l’exil, mais d’agir dans l’exil en ayant une attitude qui le dépasse totalement. On parvient dans ce cas à unir deux contraires : la Volonté de D.ieu, qui est au-delà de ce monde, avec l’exil et toutes les limites qu’il nous impose.

A l’exemple de Yéhoudah et de Morde’haï, nous devons ressentir la soumission la plus totale vis-à-vis de D.ieu, et ce travail de soumission s’accorde précisément avec les mots du verset שמאלו תחת לראשי : ‘Son bras gauche soutient ma tête’.

On parvient au dévoilement de l’Essence, la ‘Droite’, précisément au moyen de notre soumission, notre ‘bras gauche’ :
Lorsque l’on ressent une profonde amertume en prenant conscience de notre éloignement vis-à-vis de D.ieu (de tous les voiles qui nous empêchent de percevoir le divin, lesquels sont dûs essentiellement à nos péchés), alors nous parvenons à la Téchouva véritable et du plus profond de notre être.

Cette Téchouva, profonde et sincère, a pour effet que D.ieu nous ‘enlace de Son bras droit’, ce qui signifie qu’Il dévoile la partie la plus élevée de notre âme, le niveau de ‘Tu aimeras L’Eternel ton D.ieu de tout ton pouvoir’ (un amour pour D.ieu qui dépasse totalement l’amour qui naît de la raison et de l’intellect).

Tout dépend donc de notre attitude face à l’exil. Le Rabbi préconise que nous devons adopter l’attitude de Mordé’haï au sujet duquel il est dit (Méguila, 3, 2) :

‘Tous les serviteurs du roi, admis à la cour royale, s’agenouillaient et se prosternaient devant Aman, car tel était l’ordre donné par le roi en son honneur, mais Mordé’haï ne s’agenouillait ni ne se prosternait’.

Peut-être est-il judicieux d’expliquer à ce sujet que ‘nous ‘agenouiller et nous prosterner’ devant l’exil signifie que l’exil nous affaiblit car il est à l’origine de notre tristesse et de notre inaction. A l’opposé, nous devons nous conformer à l’enseignement du Rabbi Rachab en méditant au fait que l’exil ne doit avoir pour effet que celui de nous faire prendre conscience et de ressentir dans notre cœur de l’amertume face à tout ce qui nous empêche de percevoir le Divin. Dans ce cas, l’exil nous permettra d’accéder à une Téchouva véritable.

Le secret d’une éducation réussie – par Chava Sokol

Le secret d’une éducation réussie – par Chava Sokol

 

L’éducation, tâche la plus sainte, belle, complexe et magnifique à la fois qu’une personne puisse réaliser tout au long de sa vie. L’éducation est la mission qui en fait nous définit le plus en étant à l’image de D., D. Créateur de l’homme, et nous, au travers de l’éducation créons l’homme de demain.

Et c’est pourquoi, afin de réaliser et de réussir dans cette action sacrée, nous pouvons regarder et prendre exemple sur nos patriarches, qui au cours de leur vie représentent pour nous un exemple à suivre.

Aujourd’hui c’est de Yaakov et Yossef que nous allons parler.

La relation entre les deux dès le début est particulière – « Et son âme était liée à son âme ». Rarement dans la Torah avons-nous vu des termes aussi forts pour exprimer une relation d’amour père/fils. Et pourtant ici, la relation de Yaakov et Yossef est décrite de cette façon car elle était particulièrement forte.

Yaakov aimait Yossef d’un amour profond, fils tant attendu de sa bien-aimée Rachel, chaque rencontre entre les deux était source de joie, ils aimaient étudier ensemble et Yossef procurait à Yaakov une fierté immense.

Malheureusement, cet amour déclenche une jalousie destructrice au sein de ses frères et Yossef à l’âge de 17 ans se fait jeter dans un puits, puis vendu par ses propres frères aux Ismaélites.

Le voici tout seul dans un pays étranger, en Égypte. Il se trouve à travailler pour Potiphar. Mais ses problèmes ne font que commencer puisque la femme de Potiphar, Potiféra, décida de séduire Yossef afin de le faire plonger dans la faute.

Jour après jour elle venait en essayant sans repos de le séduire. Et voici qu’un jour, notre jeune Yossef a failli tomber dans la faute. Mais… À ce moment-là… Il vit le visage de son père. L’image de son père lui apparut. Et ceci lui redonna des forces incroyables qui le sauvèrent de la faute.

Que s’est-il passé à ce moment-là ? Pourquoi le fait de revoir l’image de son père a sauvé Yossef de la faute ?

Il y a ici un secret immense. Le secret de la réussite dans l’éducation.

Quand Yossef a reçu l’image de son père, il y a deux choses qui lui sont passées à l’esprit :

1) « Rappelle-toi qui tu es » – Yossef, tu n’es pas seulement Yossef, tu es le descendant d’Abraham, Itshak et Yaakov, tu fais partie d’une famille royale qui a pour mission de donner naissance au peuple juif.

Nous aussi, il est important de distiller à travers nos discours avec nos enfants la force de leur identité juive, la fierté d’être juif, de leur rappeler sans cesse qu’ils sont créés à l’image de D. Qu’ils ont une âme spéciale et qu’ils ont une mission particulière à réaliser dans ce monde. Ceci est une fierté positive à installer et à instiller aux enfants au travers de leur vie dès leur plus jeune âge.

2) Il s’est rappelé de la force de l’amour de son père, et ce qui lui a traversé à l’esprit à ce moment-là c’est : « Mon père m’aime trop, j’aime trop mon père, je ne peux pas le décevoir ». La force de cet amour a été assez puissante pour, alors qu’il était jeté seul en Égypte, l’aider à résister à la tentation, car il s’est rappelé de l’amour immense que son père portait pour lui.

La réussite de l’éducation se base sur la connexion que l’on va construire avec nos enfants, l’amour que nous donnons à nos enfants. Un enfant qui se sent aimé par ses parents est un enfant heureux. Chaque moment partagé avec l’enfant, moment de dialogue, de retrouvailles, de balade, de jeux, est un moment qui crée la connexion avec l’enfant.

Plus la connexion est forte, plus l’enfant est heureux et ouvert à suivre la voie que ses parents lui montrent. Même au travers de nos instructions et remontrances, nous voulons les faire de telle façon que l’enfant ressente l’amour qui se trouve derrière ces instructions.

Ce que nous voulons donner à nos enfants est un amour sans limite et des limites dans l’amour. La voie vers la réussite dans l’éducation est une voie complexe, pleine d’embûches et d’épreuves chaque jour et l’outil le plus puissant que nous possédons toujours est notre prière.

Je finis donc en prière, pour que D. nous aide chaque jour à guider nos enfants dans le chemin de la Torah et des mitsvot et dans la voie qui les mènera vers leur bonheur et réussite. Amen.