Comprendre le phénomène Habad : Les secrets d’un mouvement qui a conquis la planète

Comprendre le phénomène Habad : Les secrets d’un mouvement qui a conquis la planète

La Hassidout de Habad émerge comme un joyau scintillant au sein de la riche tradition du hassidisme juif. Née au 18ème siècle dans les shtetls de Russie Blanche, sous l’impulsion de Rabbi Shneour Zalman de Liady, cette branche mystique little by little transcendé ses origines géographiques pour se déployer en un mouvement spirituel d’envergure planétaire. Portée par ses enseignements uniques et sa conception inclusive de la spiritualité, la Hassidout de Habad imprègne aujourd’hui des vies sur tous les continents.

La philosophie de Habad plonge ses racines dans les écrits fondateurs du Alter Rebbe et les enseignements des Rabbin qui lui ont succédé. Elle est ancrée dans les concepts de « Hokhmah » (sagesse), « Binah » (compréhension) et « Daat » (connaissance), qui forment les piliers d’une exploration intellectuelle et spirituelle encourageant l’adepte à sonder les profondeurs de la Torah. Ces concepts cardinaux ne sont pas de simples abstractions théologiques : ils sont activement intégrés au quotidien des Hassidim de Habad, imprégnant leur perception du monde et leurs interactions avec leur entourage.

Au cœur de la philosophie de Habad réside également la figure du Rabbi. Guide spirituel et pédagogue, le Rabbi incarne l’âme du mouvement. Ses discours, ses écrits, ses réponses aux questions des disciples continuent, bien au-delà de sa disparition physique, à nourrir et façonner la Hassidout de Habad. Son influence et son exemple motivent les communautés Habad à travers le monde.

Cet article se propose donc d’explorer la façon dont la philosophie de Habad et l’héritage du Rabbi façonnent les individus et les communautés contemporaines. Comment les Hassidim s’adaptent et répondent aux défis de la modernité. Comment les enseignements de Habad inspirent la quête permanente de sens, d’unité et de transcendance dans un monde en mutation perpétuelle. Révélant ainsi la remarquable capacité de ce courant mystique à traverser les époques en regenerant son message universel.

Quels sont les principes fondamentaux de la philosophie de Habad et comment influencent-ils la vie quotidienne de ses adeptes ?
La philosophie de Habad repose sur les principes fondamentaux de ‘Ho’hma (Sagesse), Bina (Compréhension) et Da’at (Connaissance). Ces concepts encouragent une approche contemplative et profonde de l’existence, où les adeptes sont guidés à utiliser leur intellect et leur réflexion spirituelle pour comprendre leur relation avec Dieu et le monde qui les entoure.
Cette perspective influence leur vie quotidienne en promouvant une prise de décision équilibrée et éclairée. La tradition loubavitch prône un juste équilibre entre l’émotionnel et le rationnel, entre le cœur et la raison. Une foi éclairée, qui sait allier sagesse de l’esprit et ferveur de l’âme.
En alliant la réflexion philosophique à la spiritualité dévotionnelle, l’adepte de Habad s’élève vers la Connaissance suprême, la perception de l’Unité fondamentale sous-jacente à toute la Création dans ce monde matériel.

Comment la transition de Habad d’un mouvement isolé à un mouvement mondial a-t-elle influencé son approche et ses enseignements ?
En devenant un mouvement véritablement mondial, Habad a adapté et élargi son approche pour rejoindre des cultures et des communautés extrêmement diverses à travers le globe. Cette expansion internationale a renforcé l’accent universaliste de la philosophie Loubavitch, soulignant des thèmes tels que l’amour inconditionnel, l’inclusivité radicale et l’infinie valeur de chaque âme, indépendamment de son origine, sa langue ou son niveau d’observance religieuse.
Porté par cette vision rassembleuse, les émissaires du Rabbi se sont immergés au sein de sociétés de tous horizons, tissant des liens d’amitié sincères et désintéressés avec leurs contemporains, au-delà de tout clivage communautaire. Ils offrent une spiritualité authentique, à la portée de tous.
Cette approche interculturelle a favorisé un dialogue profond entre les communautés juives et leur environnement social. Elle a surtout transformé l’image du judaïsme, le rendant attrayant et pertinent pour les nouvelles générations, séduites par ces valeurs d’ouverture, de non-jugement et de célébration des différences.
Ainsi, la philosophie inclusive de Habad contribue à rapprocher les cœurs dans un esprit de paix, d’harmonie et de responsabilité partagée pour inspirer un monde meilleur.

De quelle manière les trois facultés cognitives de « ‘Ho’hma », « Bina » et « Da’at » sont-elles intégrées dans l’étude et la pratique de Habad ?
La tradition Habad intègre les facultés cognitives de ‘Ho’hma (Sagesse), Bina (Compréhension) et Da’at (Connaissance) pour encourager une approche intellectuelle et contemplative de la spiritualité.
Le concept de « ‘Ho’hma » inspire la recherche constante de nouvelles perspectives et idées novatrices. « Bina » représente l’analyse approfondie, le questionnement et la compréhension de ces concepts. « Da’at » est l’étape finale qui permet une application pratique et tangible de ces enseignements au quotidien.
Cette démarche en trois temps – découvrir, analyser, appliquer – trouve sa traduction au sein de la philosophie de Habad à travers les trois modèles complémentaires du Tsaddik, du Lamdan et du Hassid. Le Tsadik apporte la vision, le Lamdan conceptualise et le Hassid diffuse cette sagesse aux masses.
Ainsi, l’adepte de Habad est encouragé à cultiver ses capacités intellectuelles et critique au service de sa quête spirituelle. En alliant la rigueur de l’étude à la contemplation méditative, il s’élève progressivement vers la connaissance ultime, l’appréhension de D.ieu sous toutes Ses facettes.

Quel est le rôle du Tanya dans l’enseignement de Habad et comment ce texte influence-t-il la compréhension de la nature humaine et de la spiritualité ?
Le Tanya, œuvre maîtresse de Rabbi Schneur Zalman de Liadi, est considéré comme le texte fondateur du mouvement Loubavitch. Véritable guide spirituel, il offre une analyse approfondie de la psyché humaine, en particulier la dualité inhérente entre le néfesh elokit (l’âme divine) et le néfesh habahamit (l’âme animale).
Ce traité fondamental éclaire les adeptes de Habad dans leur quête incessante de développement personnel et de maîtrise de soi. En décortiquant les dynamiques complexes entre matérialité et spiritualité au sein de l’individu, le Tanya fournit des outils pratiques pour harmoniser ces deux pôles.
Grâce à cet enseignement, l’adepte apprend à identifier les penchants négatifs émanant de son ego, pour ensuite les canaliser et les mettre au service de l’âme divine. Cette démarche, qualifiée de Avodah, élève ainsi chaque acte quotidien vers la sphère du sacré.
En offrant une grille de lecture inspirante du fonctionnement humain, le Tanya est la carte routière qui guide le Hassid vers la réalisation de soi et l’accomplissement ultime : devenir un reflet fidèle du Divin au sein de la Création.

Comment la mystique est-elle perçue et intégrée dans la philosophie de Habad, et en quoi diffère-t-elle des autres approches mystiques ?
La tradition mystique occupant une place centrale dans la spiritualité juive, l’approche de la Hassidout Habad se distingue par son ancrage dans le réel et le quotidien. Loin d’une évasion hors du monde, le mysticisme loubavitch se veut une plongée vers les profondeurs de la réalité divine qui imprègne toute chose.
Contrairement à d’autres voies privilégiant l’extase ou l’expérience visionnaire, les Rebbeïm Habad mettent l’accent sur la compréhension intellectuelle des secrets de la création, ainsi que leur intégration concrète dans la conduite de chaque instant.
C’est une question de perspective.
Un artiste de renommée mondiale, a rencontré le Rabbi qui a changé sa façon de considérer l’art.
« En hébreu », a souligné le Rabbi, « les mots pour “matière” et “esprit” sont interchangeables ; c’est-à-dire que les lettres qui épellent ‘homer, signifiant “matière”, font aussi roua’h, qui signifie “esprit” – tout ce que vous devez faire est de supprimer la lettre mem. Quelle est la différence entre le monde spirituel et le monde matériel ? C’est une question de perspective. Si vous regardez le monde d’une certaine façon, vous voyez un monde matériel. Mais si vous opérez un changement dans votre tête, si vous changez la qualité de votre perception, si vous regardez les choses d’une manière nouvelle et rafraîchie, alors le même monde devient spirituel. Le monde spirituel et le monde matériel ne sont pas deux mondes. La qualité de votre relation au monde matériel le rend spirituel. »
Par l’étude méditative, l’adepte acquiert ainsi une perception éclairée du D.ivin, sous tous ses aspects cachés au sein même de ce monde dense et matériel. Cette mystique de l’unification lui permet de sanctifier son existence par l’accomplissement serein de tout acte, aussi ordinaire soit-il.
L’adepte devient ainsi un « Hassid » au sens premier du terme, à savoir « pieux » : il marche en permanence avec D.ieu, s’attachant à Lui avec dévotion, à travers les aléas du quotidien.

Quelle est la signification du rôle d’un Rabbi, et comment son leadership spirituel continue-t-il d’influencer le mouvement après tant d’années ?
Le Zohar enseigne que Moïse, notre Maître, « apparaît » dans chaque génération sous la forme d’un leader spirituel qui guide le peuple juif.
Dans chaque génération, il existe un individu unique qui est l’incarnation de Moïse – le Rabbi de Loubavitch pour notre génération. Son esprit éclaire les sages qui à leur tour transmettent la lumière de la Torah au peuple, leur conférant la connaissance suprême pour s’attacher à Dieu.
Le Rabbi est considéré comme le chef spirituel de notre temps, offrant une perspective éclairée et objective sur la vie juive contemporaine. 30 ans après le 3 Tamouz 1994, son influence puissante perdure à travers ses enseignements et son exemple, perpétués de façon exponentielle par le mouvement Loubavitch à travers le monde.
La déclaration du Zohar selon laquelle le juste est plus présent dans notre monde après son départ renvoie à l’enseignement du Tanya sur la transcendance de l’esprit du Rabbi, désormais libéré des limitations physiques pour irradier en tous lieux simultanément. Ses disciples sont ainsi plus réceptifs à la transmission directe de la foi, la crainte et l’amour divin qu’incarnait leur Rabbi

En quoi l’inclusivité et l’amour universel sont-ils des aspects centraux de Habad, et comment se manifestent-ils dans les activités et les communautés de Habad à travers le monde ?
L’inclusivité et l’amour universel sont au cœur de la philosophie de Habad. Cette approche humaniste et non-discriminatoire se manifeste par l’accueil chaleureux offert dans les centres ‘Habad du monde entier, où chaque personne est acceptée et valorisée sans jugement.
Peu importe ses origines, son niveau de pratique religieuse ou de connaissance, chacun trouve sa place au sein de cette communauté rassembleuse. Cette philosophie d’ouverture et de bienveillance favorise un profond sentiment d’unité, de connexion et de solidarité, au sein du peuple juif et au-delà.
En diffusant la spiritualité juive sous une forme inclusive et adaptée au monde contemporain, le mouvement Loubavitch œuvre à un rapprochement et un dialogue interculturel et interreligieux. L’amour du prochain et l’harmonie universelle qui en découle sont ainsi placés au premier rang des priorités.

Comment la Hassidout de Habad aborde-t-elle la question de l’indispensabilité et de la valeur unique de chaque individu ?
Selon la Hassidout Habad, chaque âme possède une fonction irremplaçable au sein du processus cosmique de réparation et d’élévation des étincelles divines éparpillées dans la création matérielle. Ainsi, loin d’être interchangeables, chaque individu est doté d’une essence singulière, d’aptitudes et talents uniques à révéler.
Cette conception renforce le sens aigu de la responsabilité individuelle, ainsi que la valeur de la moindre action dans l’accomplissement de la mission personnelle de chacun. Car nos actes les plus ordinaires, executés avec la bonne intention, peuvent avoir une résonance allant bien au-delà de notre propre existence.
Forte de cette conviction, la Hassidout Habad encourage chaque personne à prendre conscience de sa valeur infinie aux yeux du Créateur, et du potentiel sacré dont elle dispose pour transformer positivement le monde. L’adepte est ainsi guidé à contribuer de façon constructive à sa famille, sa communauté et la société dans son ensemble.
C’est cette mise en lumière bienveillante de l’étincelle divine en chaque être humain qui confère toute sa noblesse au projet éducatif et humaniste du mouvement Loubavitch : inspirer et responsabiliser pour un monde plus juste et harmonieux.

Quels défis et opportunités la philosophie de Habad rencontre-t-elle dans le contexte contemporain, notamment face à la modernité et à la globalisation ?
La philosophie de Habad est confrontée à des défis complexes dans le monde postmoderne et globalisé. D’une part, comment préserver l’intégrité de cette tradition spirituelle millénaire face à la diversité culturelle contemporaine et aux modes de vie en constante mutation ? Le risque serait de diluer son identité. D’autre part, comment rester pertinent aux yeux des nouvelles générations, des questionnements inédits qu’elles soulèvent ?
Cependant, les outils de communication ultramodernes sont une fabuleuse opportunité pour étendre la portée de ces enseignements au-delà de toute frontière. De plus, la pensée de Habad a déjà su par le passé réinventer sa forme pour s’adapter au temps présent, tout en restant fidèle à l’essence intemporelle de son message.
Ainsi, en cultivant à la fois attachement à ses racines et esprit d’innovation tourné vers l’avenir, les maîtres de la Hassidout disposent de nombreuses ressources conceptuelles encore largement inexplorées pour répondre de manière créative aux défis posés par ce siècle naissant. Ils sauront proposer une spiritualité authentique, à la fois ancrée dans la profondeur du passé et pleinement actualisée au présent.

Comment les enseignements de Habad peuvent-ils être appliqués pour adresser des problèmes sociaux et personnels dans le monde actuel ?
Imprégnée d’un humanisme généreux, la philosophie de Habad comporte de puissants outils conceptuels pour aborder les problématiques sociales les plus pressantes de ce siècle naissant.
En cultivant l’empathie et le sens des responsabilités de chaque individu envers la collectivité, cette sagesse millénaire promeut une citoyenneté active et engagée. Elle invite à passer de la conscience à l’action bienveillante.
Ainsi, de nombreux émissaires et organisations affiliées au mouvement Loubavitch déploient une remarquable énergie pour la mise en place d’initiatives à fort impact social : éducation inclusive, aide alimentaire, soutien aux plus fragiles, défense des opprimés, célébrations communautaires, etc.
Guidés par ces enseignements humanistes, ils apportent des réponses tangibles à divers fléaux sociaux – pauvreté, exclusion, discrimination – réenchantant le monde par de simples actes de générosité au quotidien.
Cet engagement social inspiré constitue sans doute l’une des contributions majeures du mouvement Habad au progrès de nos sociétés désenchantées en quête de lien, de sens et de transcendance.

Cours en hébreu : Likoutei Si’hot vol. 36 2e Si’ha de Ki Tissa avec le Rav Haïm Nissilevitch au 770 de Ramat Shlomo

Cours en hébreu : Likoutei Si’hot vol. 36 2e Si’ha de Ki Tissa avec le Rav Haïm Nissilevitch au 770 de Ramat Shlomo

Cours sur le Likoutei Si’hot vol. 36 2e Si’ha de Ki Tissa donné par le le Rav Haïm Nissilevitch mercredi 28 février 2024 au 770 de Ramat Shlomo


« Celui qui rapporte une chose au nom de celui qui l’a dite fait venir la délivrance dans le monde »

Résumer de la Si’ha
Dans la Torah, il y a deux aspects : (a) la Tradition (Mesora) (b) et l’action des Enfants d’Israël pour ajouter et innover dans la Torah. C’est pourquoi « celui qui rapporte une chose au nom de celui qui l’a dite fait venir la délivrance dans le monde » s’applique spécifiquement lorsque le maître lui dit cette chose, car cela met l’accent sur l’ordre de la Tradition. Mais quand il entend comment le rabbin dit cette loi à un autre, alors il n’a pas besoin de dire au nom de celui qui l’a dit, car cela met l’accent sur le second aspect, à savoir que les Enfants d’Israël innovent dans la Torah.

Dans le Zohar de notre section hebdomadaire, il est raconté que Rabbi ‘Haïa et Rabbi Yossi marchaient sur le chemin et Rabbi ‘Haïa dit un commentaire sur le verset « La montagne de la maison de l’Eternel sera établie », et Rabbi Yossi lui demanda « de qui l’as-tu entendu ? ». Rabbi ‘Haïa répondit qu’il avait entendu Rabbi Hamnuna Saba dire ce commentaire à Rabbi A’ha. Et mon père-maître (Rabbi Lévi Its’hak Schneerson) explique qu’au début, Rabbi ‘Haïa n’a pas mentionné le nom de l’auteur du commentaire, bien que « celui qui rapporte une chose au nom de celui qui l’a dite fait venir la délivrance dans le monde ». Car cette obligation existe seulement « quand celui qui a dit la chose la lui a dite à lui, alors celui qui la rapporte doit la dire au nom de celui qui l’a dite », comme pour Morde’hai et Esther etc. Mais dans notre cas, cela n’a pas été dit à Rabbi ‘Haïa etc. mais à Rabbi A’ha.

Et il faut comprendre : apparemment, dans le Talmud – et cette obligation est citée pour la loi – il y a un autre raisonnement pour dire la chose au nom de celui qui l’a dite, à cause de  « אל תגזול דל » « tu ne dépouilleras point le pauvre », et ainsi, quand il entend une chose qui a été dite à un autre – même s’il n’y a pas de preuve de Morde’haï et Esther – il devrait y avoir l’obligation de dire la chose au nom de celui qui l’a dite à cause de « tu ne dépouilleras point le pauvre » ?

Et on peut expliquer en précisant qu’on trouve de nombreux enseignements de nos Sages qui n’ont pas été dits au nom de ceux qui les ont dits, et cela est particulièrement souligné chez Rabbi Eliézer le Grand « qui n’a rien dit qu’il n’avait pas entendu de ses maîtres », et pourtant il y a de nombreux enseignements où il n’a pas mentionné le nom de celui qui les avait dits (bien qu’il avait plus d’un maître). Et l’explication est : quand l’élève s’efforce de comprendre la chose avec son intellect, jusqu’à ce que les mots s’enracinent profondément dans son intellect, alors cela s’appelle « sa Torah », et il n’y a pas d’obligation de dire la chose au nom de celui qui l’a dite à cause de  « אל תגזול דל » « tu ne dépouilleras point le pauvre ». Et c’est seulement afin d' »apporter la délivrance dans le monde » – ce qui signifie révéler (Olам vient de Elèm, caché, et Guéoula est la sortie de cet état caché) dans chaque aspect de la Torah sa source, qui est l’ordre de la Tradition – qu’il y a l’obligation de dire la chose au nom de celui qui l’a dite, car même si le maître a innové cette loi par lui-même, néanmoins la méthode d’étude il l’a reçue de son maître etc. jusqu’à Moché Rabénou.

Mais dans la Torah, il y a deux aspects : (a) la Tradition que l’on reçoit d’en haut (b) et l’action des Enfants d’Israël pour ajouter et innover dans la Torah. C’est pourquoi « celui qui rapporte une chose au nom de celui qui l’a dite fait venir la délivrance dans le monde » s’applique spécifiquement lorsque le maître lui dit cette chose, car cela met l’accent sur l’ordre de la Tradition. Mais quand il entend comment le Maître dit cette loi à quelqu’un d’autre, alors il n’a pas besoin de dire au nom de celui qui l’a dit, car cela met l’accent sur le second aspect, à savoir que les Enfants d’Israël innovent dans la Torah.

Et c’est ce que mon père-maître explique : Rabbi Yossi insiste particulièrement pour qu’on dise les choses au nom de ceux qui les ont dites, car « l’attribut de Rabbi Yossi est similaire à l’attribut d’Esther qui est l’attribut de la Royauté, et de même Rabbi Yossi est l’attribut de la Royauté ». Et l’explication est : le Sefira de Royauté (Malkhout) est la fin de tous les degrés, elle « n’a rien d’elle-même », et c’est pourquoi on y souligne que même les innovations venant du côté d’Israël viennent en fait du Saint béni soit-Il.

 

 

 

Le Rav Haïm Nissilevitch (né en 1959), est l’émissaire du Rabbi dans le quartier Armon Hanatziv à Jérusalem, et l’un des influents de la communauté ‘Habad locale.
Né à Samarkand le 27 Sivan 1959 de ses parents Moché et Mirea Nissilevitch, il fut nommé d’après son grand-père, qui était parmi les Hassidim de ‘Habad à Krementchug. En 1971, il immigra avec ses parents en Israël.
Après son mariage avec Blouma Yehudit de la famille du Rav Chmouel Elazar Chaulzon, il s’installa à Jérusalem et commença à étudier au kollel Tzemah’ Tzedek dans la ville, sous la direction du Rav ‘Haïm Chalom Deutch et du Rav Yossef Zvi Segal. Quelques années plus tard, il fut nommé Machpia à la Yechiva ‘Habad Torat Emet.
Le Rav Haïm Nissilevitch chante dans certaines des enregistrements de Ni’hoa’h. Vers ‘Hanoucca 1983, il veilla avec son ami le Rav Zalman Sharpp, à remplacer la grande hanoukkia placée au 770, qui avait des branches rondes, par une hanoukkia magnifique aux branches diagonales, suivant les instructions du Rabbi.
Aujourd’hui, le Rav Haïm Nissilevitch sert comme émissaire du Rabbi dans le quartier Armon Hanatziv de Jérusalem, et comme l’un des influents de la communauté locale de ‘Habad. Il anime aussi des Farbrenguens dans la Yechiva Ketana Torat Emet.

 

Barou’h Dayan Haemet : Alice Fortunée MazalTov Cohen a’h a quitté ce monde le 20 Adar 1 5784

Barou’h Dayan Haemet : Alice Fortunée MazalTov Cohen a’h a quitté ce monde le 20 Adar 1 5784

C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le départ de ce monde pour rejoindre le Gan Eden de notre maman Alice Fortunée Mazal Tov Cohen née Abitbol bat Esther et Abraham

Ses enfants :
Esther Adassa ש׳ Abecassis
Avraham Cohen ש׳
Chemouel Cohen ש׳
Mickael Cohen ש׳

Jeudi 29 février
Départ à 13h30 en direction du cimetière de Pantin, 164 avenue Jean Jaurès, 93500 Pantin
Enterrement prévu à 15h00

Les shivas se dérouleront au 1 A Villa Saint Pierre, 94220 Charenton-le-Pont
Minha suivie d’Arvit à 18h00

Chaharit :
Premier minyan à 07h00
Deuxième minyan à 08h00

Dimanche 3 mars
Chaharit :
Premier minyan à 08h00
Deuxième minyan à 09h00
Minha Arvit à 18h00

Lundi et mardi
Chaharit :
Premier minyan à 07h00
Deuxième minyan à 08h00 Lundi minha arvit à 18h15

Pour mardi soir, nous vous communiquerons le lieu et l’heure pour la seouda pour la fin des chivas

Mercredi matin
Premier minyan à 07h00
Deuxième minyan à 08h00

Moscou : Gala annuel au profit de « Keren Haya Mouchka », le Gma’h central de la CEI

Moscou : Gala annuel au profit de « Keren Haya Mouchka », le Gma’h central de la CEI

Le Fala annuel au profit de « Keren Haya Mouchka », le Gma’h central de la CEI a été organisé à la gare ferroviaire de Paveletzky à Moscou.

 

Environ deux heures après la fin du Chabbat, un afflux massif a été observé dans le quartier prestigieux de Moscou près de la gare ferroviaire de Paveletzky.  Il y avait des rabbins et des hommes d’affaires, des Chlou’him et des philanthropes, des personnalités laïcs et des Hassidim, tous membres de la communauté juive de Moscou. Ils se dirigeaient tous vers l' »Hôtel Mercury », appartenant à un cher ami de la communauté, qui a si gentiment offert sa salle de conférence pour l’événement.

Ce gala de bienfaisance a lieu chaque année près de Chouchan Pourim Katan, le Yortzeit de la jeune Chlou’ha Haya Mouchka a’h Lazar, qui malgré son jeune âge a mérité d’influencer les filles et même les femmes à augmenter leur observance des Mitsvot. Cette année marque 27 ans depuis que cette chère âme pure nous a quittés.

En effet, depuis la fondation du Gma’h il y a 23 ans, dans le cadre du Centre de Hessed Shaarei Tzedek à Moscou, il a servi de phare de lumière et de charité, fournissant aide et assistance à des centaines de Juifs de toute la Russie et de la CEI. Cela a été exprimé par le rassemblement impressionnant d’un public des plus reconnaissants qui étaient les bénéficiaires, directement ou indirectement, des nombreux projets différents du Gma’h. Au fil des ans, le Gma’h a toujours cherché à aider et à assister tout Juif dans n’importe quelle situation, comme le souhaite le père de Haya Mouchka, yibodel lechaim tovim, le Rav Berel Lazar, Grand Rabbin de Russie.

La soirée a commencé avec l’invité d’honneur, le Rav Haïm Danzinger, Chalia’h de la ville de Rostov, qui a parlé de manière si chaleureuse et spirituelle, inspirant les gens à ouvrir leur cœur et leurs poches en soutien au Gma’h.

Après la cérémonie de havdala, par le Rav Yaakov HaLevi Klein, Chalia’h du quartier Arbat de Moscou, le Rav David Mondshine, président du Gma’h et président du « Fonds Ohr Avner » a été appelé à diriger les invités dans la récitation des Tehilim pour nos frères en Terre Sainte.

Le discours principal a été prononcé par le président du Gma’h, le Grand Rabbin de Russie. Il a parlé de la situation en Israël, et du besoin urgent d’assistance des gens. Des familles qui ont perdu des êtres chers, des familles qui se sont retrouvées sans aucune source de revenu, elles crient à l’aide. Il a supplié les invités de s’engager à envoyer de l’aide à nos chers frères en Terre Sainte. : « Depuis des années, nous avons un cours régulier de Tanya dans notre communauté. Nous approchons maintenant de la fin du Tanya où les derniers chapitres parlent de l’importance de la tsédaka pour les Juifs d’Israël. À l’époque où l’Admour Hazaken a écrit cela, c’était dangereux de le dire, et comme nous le savons, cela a entraîné son inculpation et son emprisonnement. Aujourd’hui, alors que nous sommes libres de le faire, il est vital que nous aidions les Juifs d’Israël ! »

L’un après l’autre, les donateurs et bienfaiteurs estimés ont été appelés sur scène pour recevoir une reconnaissance en appréciation de leur soutien continu au cours de l’année écoulée. Le premier d’entre eux était le Rav Its’hak HaKohen Kogan de la synagogue Bolshaya Bronnaya dans le centre de Moscou. Il a également béni la foule avec la Birkat Kohanim. Le prochain philanthrope appelé était le Rav Yehouda Davidov. Une appréciation spéciale a été exprimée à l’égard du Rav Alexander Boroda et de M. German Zecharyaev, partenaires dévoués dans les nombreux projets d’aide sous l’égide du Gma’h central.

Après le Birkat Hamazone et un interlude musical convenant à la seudasa deDovid Malka Mechi’ha, et Chouchan Pourim Katan, les participants sont partis élevées, comprenant que l’organisation de Hessed à Moscou continue de croître et de se développer chaque année.
































































La prédiction de la Torah sur le Hamas va vous étonner – Rav Shimon Jacobson

La prédiction de la Torah sur le Hamas va vous étonner – Rav Shimon Jacobson

וַתִּשָּׁחֵ֥ת הָאָ֖רֶץ לִפְנֵ֣י הָֽאֱלֹהִ֑ים וַתִּמָּלֵ֥א הָאָ֖רֶץ חָמָֽס׃

« La terre est devenue corrompue devant Dieu ; la terre était remplie de Hamas, de violence »

 

Dans la portion biblique de Noé, il est question d’un monde rempli de « Hamas », un mot hébreu signifiant violence, effusion de sang et meurtre. Ce terme est répété deux fois, décrivant un monde submergé par la violence et la corruption. D.ieu décide alors d’éradiquer toute cette violence et corruption en apportant le grand déluge. Ce fut le dernier recours, car le monde était tellement rempli et pollué qu’il n’y avait pas d’autre choix. Cependant, ce déluge était aussi un moyen de purification. L’objectif n’était pas la destruction, mais la purification, le renouveau, la renaissance. Parfois, il faut éliminer l’infection.

Nous lisons également comment D.ieu choisit Noé et sa famille, les justes, pour les préserver afin qu’ils puissent reconstruire le monde. Les leçons pour notre époque ne pourraient être plus évidentes.

Le « Hamas » a infecté l’humanité, révélant sa brutalité et son atrocité. Il arrive un moment où il n’y a pas d’autre choix que d’apporter un « déluge » pour éradiquer cette violence, non pas parce que nous le voulons, mais parce qu’il n’y a pas d’autre choix. L’objectif est la purification, la reconstruction, et de faire ressortir le meilleur chez les êtres humains. Ce n’est pas seulement un effort juif, mais un effort mondial, car cela affecte tous ceux dans ce monde qui aiment la vie, la décence et la civilité.

Est-ce un message d’en haut ? C’est presque étrange que, alors que nous lisons littéralement dans la Torah comment le monde est rempli de « Hamas » et qu’en conséquence vient le déluge, nous devons également oblitérer et anéantir toute forme de « Hamas ». Commençons par sa forme physique la plus flagrante. Le livre de Joël, le prophète, parle de la désolation d’une terre ennemie à cause de la violence faite aux enfants de Juda, car ils ont versé du sang innocent dans leur terre. Et dans le livre d’Isaïe, il est dit que la violence ne sera plus entendue dans votre terre.

Mais notre objectif n’est pas la vengeance, c’est la purification. C’est pourquoi Noé et sa famille sont invités à construire une arche pour se protéger des eaux déchaînées qui doivent éradiquer la violence. Construire une arche, en hébreu, signifie aussi construire des mots, des mots saints de prière et d’étude de la Torah qui vous protégeront et serviront d’oasis pour les justes. Noé était un juste, donc vous pouvez vous protéger et finalement reconstruire le monde jusqu’à ce que nous transformions un monde de « Hamas » en un monde divin.

Mais tout ce qui existe dans le macrocosme existe également dans le microcosme. Si le mal existe dans le monde, cela signifie que nous devons aussi l’éradiquer en nous-mêmes, même sous sa forme la plus subtile. C’est un moment où nous devrions déclarer la guerre dans nos propres cœurs et âmes contre toute forme de violence, de colère, de blessure, de crime ou de corruption. Nous devrions éradiquer et purifier toute trace de cela, et cela aussi a un impact jusqu’à ce que nous transformions ce monde, comme le dit le prophète Isaïe, en un monde rempli de connaissance divine, comme les eaux recouvrent la mer.

Chacun de nous est appelé en un temps comme celui-ci à prendre cette décision morale. Il est très clair, ce n’est pas ambigu : le bien et le mal, la lumière et les ténèbres. Et puissions-nous mériter que cela se produise de la manière la plus rapide possible, avec le moins de douleur possible. C’est là l’une des leçons les plus profondes que nous enseigne la Torah.

 

Alloj le live : « L’école de la bienveillance à Montrouge », une interview du Rav David Mimoun

Alloj le live : « L’école de la bienveillance à Montrouge », une interview du Rav David Mimoun

Eric Hassoun a rencontré le fondateur du complexe Pardess Hannah à Montrouge, Rav David Mimoun. Il nous raconte les prémices de son école, de la crèche au collège, les valeurs qu’il prône dont le savoir-vivre et la bienveillance envers son prochain. 

 

Quelle a été l’origine et l’évolution du Beth Habad de Montrouge ?
Il y a 30 ans, nous avons débuté avec un modeste Beth Habad de 90 m². À cette époque, il n’existait pas de crèche dans tout le département du 92. Nous avons alors eu l’initiative de créer une crèche, ce qui a conduit au déplacement du Beth Habad à la rue Racine pour y établir une crèche de 18 berceaux. C’était le début d’une aventure communautaire et éducative remarquable.

Quels sont les composants actuels du complexe Pardess Hanna ?
Le complexe Pardess Hanna, situé au cœur de Montrouge, est un établissement complet comprenant une crèche de plus de 90 berceaux, une maternelle avec trois classes, ainsi qu’une école primaire et un collège pour filles et garçons. Nous sommes une école privée, et certaines de nos classes bénéficient d’un contrat avec l’État, assurant ainsi un enseignement de qualité et conforme aux programmes académiques.

Comment décririez-vous la dynamique de la communauté juive à Montrouge ?
La communauté juive de Montrouge est particulièrement dynamique et unie. Nous collaborons étroitement avec d’autres institutions, comme le Consistoire, pour organiser des activités communes. Cette synergie crée un environnement chaleureux où les familles partagent des moments forts, notamment lors des Chabbats. L’arrivée de la première crèche a été un catalyseur, attirant de nombreuses familles juives dans la région.

D’où proviennent les élèves du complexe scolaire Pardess Hanna ?
Bien que nous ayons une forte représentation locale de Montrouge, notre école accueille également des élèves de tout le département du 92 et au-delà. Nous avons mis en place des services de transport couvrant des zones étendues, y compris le 15e et le 16e arrondissement de Paris, Boulogne, ainsi que d’autres banlieues comme Clamart, Meudon, et Massy. Cela témoigne de l’attrait et de la réputation de notre école au sein de la communauté juive.

Quelles valeurs cherchez-vous à inculquer à travers Pardess Hanna ?
Notre philosophie éducative repose sur trois piliers : la Torah, le savoir-vivre et l’éducation globale de l’enfant. Nous aspirons à ce que nos élèves intègrent ces valeurs dans leur quotidien, pas seulement pour exceller académiquement, mais pour devenir des individus équilibrés et bienveillants. Notre approche est holistique, visant à préparer les enfants à devenir des membres responsables et actifs de la communauté.

Comment prenez-vous en charge les élèves ayant des besoins spécifiques ?
Nous accordons une attention particulière à chaque élève, en reconnaissant et en répondant à leurs besoins individuels. Pour les enfants ayant des difficultés particulières, nous avons des AVS spécialisées. Cette approche personnalisée est cruciale pour assurer que chaque enfant reçoive l’attention et le soutien dont il a besoin pour s’épanouir.

Quelles sont les perspectives pour l’année scolaire à venir ?
Les inscriptions pour la prochaine année scolaire sont ouvertes, et nous encourageons les familles intéressées à visiter notre école. Pardess Hanna est plus qu’une école ; c’est une communauté où l’éducation, la bienveillance et le savoir-vivre sont au cœur de notre mission. Nous sommes impatients d’accueillir de nouvelles familles et de continuer à enrichir la vie de nos élèves.

Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes.
Contact: [email protected]
Tel: 0615704048