Chavouot célèbre le don de la Torah au mont Sinaï. Bien que nous n’ayons reçu le rouleau de la Torah que plusieurs années plus tard, le noyau de la sagesse de la Torah nous a été donné durant cette fête. De manière appropriée, nous avons choisi huit rouleaux spéciaux de la Torah à travers le monde juif en hommage au document qui nous lie les uns aux autres et à D.ieu. Ces parchemins, choisis pour leur histoire ou apparence unique, sont aussi divers que le peuple juif qu’ils représentent.

1. Le Sefer Torah de Slavita

 

Ce rouleau appartenait aux frères Schapiro, imprimeurs ‘hassidiques de la ville de Slavita, qui furent faussement accusés de meurtre et arrêtés par la police tsariste en 1839. Après avoir été soumis au « châtiment des baguettes » consistant à passer entre deux rangées de soldats les frappant violemment de leurs bâtons, ils furent d’abord incarcérés puis assignés à résidence pendant 17 ans. Pendant leur détention, c’était la Torah qu’ils utilisaient. Le Rabbi de Loubavitch (photographié ci-dessus) chérissait cette Torah qu’il reçut en 1954.

2. Le plus ancien Sefer Torah du monde

 

Cette Torah en peau d’agneau vieille de 800 ans était conservée dans une bibliothèque de Bologne, en Italie, où elle était considérée à tort comme étant d’un millésime beaucoup plus récent. Son âge véritable ne fut découvert qu’au printemps 2013.

Source de l’image : Huffington Post

3. La Torah qui passa des camps aux étoiles

 

Cette Torah au format de poche fut utilisée pour une bar-mitsva clandestine au camp de concentration nazi de Bergen-Belsen pendant la Shoah. Ilan Ramon, le premier astronaute israélien, l’emmena avec lui dans l’espace à bord de la navette Columbia en 2003. Tragiquement, la Torah fut perdue avec Ramon et les six autres membres d’équipage lorsque la navette spatiale se désintégra à son retour dans l’atmosphère terrestre le 1erfévrier 2003.

Source de l’image : Jewish Journal

4. Torahs de style Mizra’hi dans des étuis verticaux

 

Contrairement à la pratique européenne plus courante de revêtir la Torah d’habits de tissu, les Juifs d’Asie logent traditionnellement leur Torah dans de superbes boîtiers cylindriques. Cette Torah particulière fut dédiée au bien-être de tous les soldats de Tsahal disparus ou kidnappés. Noam Shalit, le père du soldat de Tsahal alors en captivité Guilad Shalit, est photographié tenant la Torah lors de son inauguration.

Source de l’image : Flickr

5. La Torah des enfants

 

En 1981, le Rabbi a appelé à « l’écriture d’un rouleau de Torah spécial pour tous les enfants juifs, garçons et filles, en dessous de l’âge de bar/bat mitsva ». Chaque enfant devait acheter une lettre individuelle dans le rouleau avec son propre argent.

Le Rabbi fixa un certain nombre d’exigences pour ce Sefer Torah spécial et ceux à suivre : il a fixé le prix d’une lettre dans le rouleau de la Torah à un dollar, ou sa valeur équivalente en monnaie locale. Il a également demandé qu’il soit écrit à Jérusalem, en symbole de l’unité du peuple juif. Bien que l’écriture normale d’un rouleau de la Torah prenne près d’un an, celui-ci fut achevé en un peu plus de cinq mois. À ce jour, quelque deux millions d’enfants ont acheté des lettres dans cinq rouleaux, et la campagne continue.

6. Codex d’Alep

 

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un rouleau de la Torah à proprement parler, le manuscrit appelé Codex d’Alep – écrit par le mystérieux Ben-Asher au 10ème siècle de l’ère commune – a été considéré comme faisant autorité pour les scribes. Au cours des années, il a été utilisé par Maïmonide, volé par les croisés, volé pour être rançonné, et sauvé des émeutes. Aujourd’hui le rouleau, manquant quelques sections, est conservé en Israël.

Source de l’image : Wikipedia

7. Rouleaux de la Torah de la diaspora séfarade (espagnole)

 

Ces parchemins, décorés à leur sommet de délicats rimonim (lit., grenades), appartiennent à une synagogue de Casablanca, au Maroc.

Source de l’image : Flickr

8. Le Sefer Torah de Machia’h

 

En 1942, alors que la Shoah faisait rage en Europe, le Rabbi précédent lancé la campagne pour écrire un rouleau de la Torah avec lequel accueillir Machia’h. Il fut achevé par son successeur, le Rabbi, en 1970. Ne voulant pas être le seul à avoir le mérite de son écriture, le Rabbi précédent ouvrit la participation à son financement aux Juifs du monde entier, créant un parchemin véritablement unifié.